Mise en ligne : 20/05/2020
Lotfi BENSLAMA
Le Dr Lotfi BenSlama est praticien de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et
de l' Hôpital Américain de Paris,
Docteur en Médecine, chirurgien stomatologiste et maxillo-facial,
Parasitologie et maladies tropicales-santé dans le monde. Cancérologie clinique,
Lauréat de la faculté de Médecine Pierre et Marie Curie (Paris 6),
Accrédité par la Haute Autorité de Santé (HAS),
Past Président de la Société Française de Stomatologie, Chirurgie Mxillo-Faciale et Chirurgie Orale (SFSCMFCO),
Ex Rédacteur en Chef et Rédacteur actuel de la revue de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale,
Chargé de Recherche au Groupe de Recherche et d'Etudes en Dermatologie et Cosmétologie (GREDECO).
CHIRURGIE MAXILLO FACIALE
COMPLÉMENT DE LA STOMATOLOGIE
Les chirurgiens maxillo-faciaux interviennent sur les os comme sur les tissus mous, dans le cadre de chirurgies traumatiques, de malformations, d’esthétique du visage (oreilles décollées, fractures du nez, fentes labio-palatines, tumeurs cutanées...)
Une partie importante de l'activité du chirurgien maxillo-facial est représentée par la traumatologie faciale, principalement résultat des accidents de la voie publique, des accidents du travail ou de sport et des rixes.
Le traumatisme facial possède différents niveaux de gravité, allant du traumatisme le plus léger, au fracas facial associé à des lésions vitales engageant le pronostic vital.
Chirurgie du menton.
Excès osseux de l'étage inférieur du visage en hauteur (visible de profil)
Retrait de l'étage inférieur de la face
Retrait et déficit de hauteur de l'étage inférieur de la face et résultat après ostéotomie sagittale, génioplastie et traitement orthodontique associé.
Traumatologie maxillo-faciale
Hématome et tuméfaction :
fracture de l'angle mandibulaire, sans autres lésions associées.
Dermato chirurgie ou chirurgie cutanée
La dermato chirurgie est effectuée sur les tumeurs bénignes ou des lésions malignes, comme les cancers de la peau tels que les carcinomes ou les mélanomes.
Greffe osseuse pré-impantaire
Restitution d'un volume osseux compatible avec la mise en place d'implants pérennes
Dermato chirurgie
La dermato chirurgie ou chirurgie cutanée est effectuée sur les tumeurs bénignes ou des lésions malignes
Stomatologie
Éradication des foyers infectieux, exérèse des tumeurs et kystes, dents incluses, implants dentaires, chirurgie pré-prothétique, etc.
DERMATOLOGIE BUCCALE
La muqueuse de la cavité buccale, au même titre que la peau est un tissu de recouvrement, une interface entre le milieu extérieur et l'organisme. Comme sur la peau, on peut y observer des aspects variés, classés par les dermatologues (d'où l'appellation de ce domaine très spécialisé) en "lésions élémentaires" : rouges (érythémateuses), blanches (kératoses), pigmentées, érosions, ulcérations nodules etc.
Les signes que l'on peut observer au niveau de la muqueuse buccale sont très riches, de surcroît directement accessibles par un examen simple.
L'information peut y être sciemment recherchée ou observée fortuitement. Elle permet le diagnostic et la prise en charge de pathologies diverses, locales et régionales ou reflétant l'atteinte d'organes éloignés, ou étant à la source de certaines lésions distantes. On parle de véritable fenêtre ouverte sur l'organisme et les maladies systémiques . N'y trouve-t-on pas l'expression d'affections hématologiques, endocriniennes et métaboliques, ophtalmologiques, neurologiques, psychiatriques, sans être exhaustif, et sans parler des maladies infectieuses tels le SIDA ou la syphilis et des cancers ?
LICHEN INFLAMMATOIRE
Maladie dermatologique d'origine immune, non infectieuse : parfois, leur taille, leur nombre ainsi que la fréquence des poussées sont alarmants. Ils nécessitent alors des explorations particulières à la recherche de maladies associées.
Cas clinique :
Une patiente, agée de 40 ans, vient consulter pour des lésions longtemps prises pour des " aphtes " évoluant depuis près d'un an, avec des périodes d'accalmie et d'autres d'exacerbation. Pendant ces crises, la douleur est importante et l'alimentation gênée. Les bains de bouche et les divers traitements pour aphtose n'apportent pas de guérison.
Dans les antécédents, cette patiente rapporte une thyroïdite auto-immune pour laquelle elle prend depuis 3 ans du lévothyrox.
L'examen clinique de la muqueuse buccale montre la présence de plages érythémateuses, d'érosions et de véritables ulcérations au niveau des deux faces internes de la joue. La gencive est atteinte par l'inflammation, et sur la langue, on observe un réseau et des plages blanches, également présentes en bordure des plaies de la face interne de la joue. L'hygiène buccale est défectueuse, probablement en raison de la douleur lors du brossage.
Un interrogatoire orienté permet de découvrir que cette patiente a récemment consulté en gynécologie pour une irritation vulvovaginale. Un traitement local par diprosone (corticoïde local) a été prescrit avec une nette amélioration. Elle dit vivre une période difficile en raison d'un divorce il y a 18 mois.
Le diagnostic de lichen plan buccal (et probablement gynécologique) est retenu sur les arguments suivants :
✓ symétrie des lésions
✓ atteinte des faces internes des joues
✓ présence de réseau et plages blanches
✓ antécédent de maladie auto-immune
✓ difficultés psychologiques récentes
Ce lichen est dit actif, car très inflammatoire.
C'est une maladie dermatologique d'origine immune, non infectieuse (donc non contagieuse) chronique.
Lors de la première consultation, des photographies sont prises, une biopsie est réalisée (afin de confirmer le diagnostic et de mesurer l'activité du lichen) et un bilan biologique est prescrit (prise de sang pour rechercher d'éventuelles maladies associées, surtout hépatiques).
Le traitement reposera sur l'application de corticoïdes localement, de manière dégressive jusqu'à guérison de la poussée, ce qui peut prendre plusieurs mois. L'hygiène buccale est améliorée par des détartrages et des conseils. Une prise en charge psychologique peut être nécessaire. Une surveillance étroite pendant la poussée puis au rythme de deux fois par an sera instaurée. Bien traité et bien surveillé, le lichen reste une maladie chronique tout-à-fait bénigne.
ULCÉRATION D'ORIGINE TRAUMATIQUE
Cas clinique :
Un patient, âgé de 52 ans, consulte pour un " gros aphte " du bord de la langue, présent depuis 3 semaines, ne guérissant pas malgré les bains de bouche et l'application de produits achetés en pharmacie. Il n'y a pas d'antécédent particulier en dehors d'une hypertension artérielle pour laquelle le patient prend un traitement efficace.
L'examen clinique découvre une ulcération (plaie) du bord gauche de la langue. Celle-ci est souple, douloureuse à la palpation. En regard de cette lésion, le bord tranchant et agressif d'une couronne de molaire attire l'attention. Cette couronne délabrée a probablement été fracturée il y a quelques semaines avec perte d'un fragment.
Diagnostic
Le diagnostic est évident : il s'agit d'une ulcération d'origine traumatique.
Le meulage de la couronne et un traitement symptomatique (bains de bouche antiseptiques et antalgiques) entraînera la disparition de la lésion en deux semaines. Une radiographie panoramique sera réalisée pour juger de l'état des dents. Une restauration définitive de la couronne incriminée et de l'ensemble de la denture est encouragée.
CARCINOME EPIDERMOÏDE, CANCER DU BORD DE LA LANGUE
Cas clinique :
Le cas de ce patient âgé de 56 ans est presque similaire au patient du cas précédent : "aphte" du bord de la langue, évoluant depuis près de trois mois, douloureux, gênant l'alimentation. Ce patient fume près d'un paquet de ciagarettes depuis l'age de 20 ans, et sa consommation d'alcool est au delà du raisonnable (1 ou plusieurs "appéritifs ", 1/2 bouteille de vin à chaque repas, un ou plusieurs "digestifs", souvent sur le lieu de son travail (chantiers du bâtiment).
D'emblée, l'examen montre l'absence de cause traumatique comme dans le cas précédent. L'ulcération est surtout indurée (son socle est dur et dépasse en taille, près de 3 cm, celle de la plaie). Un ganglion est palpé dans la région sous-maxillaire.
La biopsie est réalisée lors de cette première consultation et un traitement symptomatique est prescrit (bains de bouche antiseptiques, antalgiques, antibiotiques). L'analyse de la biopsie montre qu'il s'agit d'un carcinome épidermoïde, c'est-à-dire un cancer du bord de la langue
.
Un bilan local, régional et général sera réalisé avant de proposer une intervention chirurgicale de la lésion et des ganglions. Un traitement complémentaire par chimiothérapie et/ou radiothérapie pourrait s'avérer nécessaire, fonction du bilan et des constatations per et post-opératoires.
Ce cancer étant de petite taille, découvert relativement rapidement après son apparition, son pronostic est bon, et la guérison totale peut être obtenue. L'arrêt de l'intoxication alcoolo-tabagique sera recherchée, et une surveillance de plusieurs années sera instaurée.
CHIRURGIE MAXILLO FACIALE
A venir
DERMATOLOGIE COSMÉTOLOGIE
A venir
GREFFES DE CHEVEUX, MICROGREFFES
A venir
CANCERS DE LA CAVITÉ BUCCALE
Dépistage et prévention.
La cavité buccale constitue, avec le revêtement cutané, l'une des seules régions anatomiques de l'organisme "explorable" sans dispositifs médicaux invasifs.
La prévention basée sur la connaissance des facteurs à risque est également abordée afin de fournir au lecteur une approche complète de la carcinologie orale.
Ce livre, fruit d'une étroite collaboration entre praticiens chirurgiens dentistes et chirurgiens maxillo-faciaux intéressera également tous les dermatologues, directement concernés par la détection des cancers des lèvres.
MUQUEUSE BUCCALE
La richesse sémiologique de la cavité buccale, directement accessible à tous par un examen simple, s'expose non seulement aux stomatologistes mais aux chirurgiens maxillo-faciaux, aux dermatologues, aux chirurgiens-dentistes et plus généralement à tous les praticiens, quelle que soit leur discipline.
Que l'information y soit sciemment recherchée ou observée fortuitement, elle intéresse et interpelle, parce qu'elle permet le diagnostic et la prise en charge de pathologies diverses, locales et régionales ou reflétant l'atteinte d'organes éloignés, ou étant à la source de certaines lésions distantes. Ne parle-t-on pas de fenêtre ouverte sur l'organisme et les maladies systémiques ?
Le premier des devoirs que nous avons vis-à-vis de ce pan entier de la pathologie de notre discipline, et de nos patients, est simple et naturel. C'est celui de connaître, de savoir et d'actualiser nos connaissances et pratiques, que l'on soit praticien hospitalier ou libéral.
Ce livret n'est pas un traité de pathologie de la muqueuse buccale mais une modeste contribution à la transmission de connaissances que chacun devra étoffer en fonction de ses pôles d'intérêt. Basé sur l'illustration et loin d'être exhaustif, il se veut un hommage à l'apport considérable de nos confrères dermatologues, ne serait-ce que dans l'adoption de la classification par lésions élémentaires.
Ce travail n'aurait pu voir le jour sans l'accueil et la confiance de mes collègues des hôpitaux de la Salpêtrière et Tenon à Paris. Qu'ils soient vivement remerciés
PHOTO MÉDICALE
Photo numérique médicale et dentaire
Les nouvelles dispositions réglementaires et médico-légales ainsi que la bonne tenue du dossier du patient imposent de plus en plus souvent l'utilisation de la photographie numérique. Les photographies médicales peuvent nous donner des renseignements précieux sur un patient à un instant donné et une série de clichés pris sur une certaine période peuvent nous en dire long sur l'évolution d'une maladie ou sur la réponse à un traitement. Le praticien, même avec une bonne expérience en photographie argentique, se retrouve souvent devant des difficultés nouvelles, spécifiques au numérique :
Quel appareil choisir ?
Quels standards de prise de vue, de position ou d'éclairage adopter ?
Comment photographier une lésion au fond de la cavité buccale ou une pigmentation de la peau ?
Comment stocker une multitude de photographies ?
Comment les nommer ?
Comment les retrouver ?
Que faire des anciennes diapos et radiographies ? ...
Les auteurs, qui ont recensé et résolu nombre de problèmes qui peuvent se poser dans cette pratique particulière de la photographie numérique, se proposent de partager leur expérience dans un ouvrage entièrement en quadrichromie, richement illustré avec de nombreux schémas explicatifs et d'exemples des bonnes pratiques et des erreurs à éviter. Cet ouvrage apportera au lecteur, quel que soit son niveau de connaissance en photographie numérique, de précieux conseils pour la prise de vue, le traitement, le stockage et l'utilisation des images numériques dans le contexte bien particulier de la médecine humaine avec ce qu'elle impose comme précautions et contraintes.
MUQUEUSE BUCCALE
Atlas plus CD-ROM
Henri SZPIRGLAS, Lotfi BEN SLAMA
ELSEVIER / MASSON
Atlas en stomatologie
MUQUEUSE BUCCALE
1981-2004, plus de vingt ans se sont écoulés depuis la première édition du Traité de Médecine.
Cette quatrième édition est justifiée par le succès des trois précédentes versions et la nécessité d'actualiser nos connaissances. Au fil des ans, l'utilité de ce traité s'est confirmée malgré le progrès continu des moyens modernes d'information et la mondialisation du savoir médical. Les congrès des diverses spécialités réunissent des milliers de participants, les publications des journaux scientifiques sont précédées de plusieurs jours, voire de quelques semaines, par leur mise en ligne sur internet, les avancées pharmaceutiques font l'objet d'informations souvent prématurées anticipant la confirmation de leur légitimité.
Face à cette accélération, il est de plus en plus difficile pour la communauté médicale de garder un juste milieu entre un conservatisme rétrograde et un modernisme dangereux. C'est dans ce contexte que l'excès de médiatisation a perverti l'information du grand public à qui est livré en pâture un mélange non sélectionné de données authentiques, d'affirmations fantaisistes et de fau
espoirs rapidement démentis. La judiciarisation de notre profession et le risque de décisions hâtives et préjudiciables comme le serait l'application systématique à la médecine du principe de précaution sont la contrepartie du rapport ambigu de l'opinion désinformée ou mal informée avec la magie idéalisée de la toute-puissance de la science. Dans cette agitation générale où le simple bon sens risque d'être marginalisé, il reste plus que jamais indispensable de garder la tête froide et de se référer à des valeurs solidement établies. A ce titre, le socle indestructible des connaissances médicales raffermies par l'épreuve du temps garde une actualité rassurante. Il reste un guide pragmatique de réflexion quotidienne et décisionnelle pour le praticien qui est appelé à agir en permanence par des gestes concret
loin des spéculations intellectuelles et des utopies. La contribution, modeste mais indispensable, d'un Traité de Médecine tel celui que nous proposons conserve, nous semble-t-il, une place incontestable en apportant une sélection actualisée de données établies. La tâche de coordination d'un tel ouvrage de 3528 pages devenant
de plus en plus complexe, le trio initial qui avait assuré ce rôle s'est adjoint le concours d'autres collaborateurs également formés à l'école de Médecine interne de la Pitié-Salpêtrière. Une même conception de la médecine forgée quotidiennement grâce à une expérience clinique
amicalement partagée nous a paru le meilleur garant de l'homogénéité de l'ensemble.
De nombreux spécialistes, dont beaucoup avaient déjà participé à l'édition précédente, n'ont pas hésité à donner leur concours à cette oeuvre collective qui, au-delà d'un groupe, illustre le dynamisme de la médecine française. C'est aussi la possibilité de garder une place à la francophonie dans un univers dont la croissance démographique risque de gommer définitivement les exceptions culturelles et l'expression d'une tradition scientifique dont le patrimoine doit être préservé. (Pierre GODEAU, Serge HERSON, Jean-Charles PIETTE