META, du grec , signifie dépasser et conserver... Au-delà et par-delà
NOO, du grec NOOS : connaissance, esprit, intelligence
L'intelligence maille ce qui, sans elle, resterait épars
L'intelligence construit des réseaux.
Prochainement en ligne...
En attendant, quelques concepts d'introduction sont présentés ci-dessous
Postmodernité
Nous quittons la Modernité, si lente à mourir. Est apparu, faute de mieux, le mot "Postmoderne", mot passe-partout qui désigne tout et n'importe quoi.
La postmodernité n'est pas ce concept à la mode que l'on voudrait lui attribuer. C'est une manière de nommer le monde tel qu'il est, de comprendre les sociétés contemporaines plutôt que de les juger ou de dénier le changement. Il s'agit surtout de penser "au-delà ou en-deçà" des idées convenues et autres facilités langagières.
Simple exemple : lorsque que l'on dit "le Soleil se couche", on dit une sottise qui date d'avant la révolution Copernicienne. Les mots les plus anodins peuvent dénaturer les concepts nouveaux que nous apporte la science. Beaucoup de mots et d'expressions d'autrefois nous empêchent de voir le changement. A cela s'ajoute la publicité invasive et omniprésente qui vide de leur sens les mots les plus essentiels, et rend absurde le langage.
Fin de la Modernité, fin du mythe du Progrès
A son tour, la Modernité s'achève. Cette période de l'histoire qui se termine est aussi une "vision du monde. Penser la crise en cours c'est tout simplement penser notre temps, reconnaître qu'un cycle s'achève, et qu'un autre est en gestation. La nouvelle époque doit se désencombrer des mots irréels, sous peine de perdre vivacité et dynamisme.
Au-delà des mots irréels propres aux divers dogmatismes (politique, médiatique, universitaire), la vie doit son dynamisme à son enracinement : dépasser sans renier.
Au-delà de la modernité émerge peu à peu une autre logique humaine, celle de la valeur supérieure de la connaissance et de l'intelligence, pour répondre à l'essoufflement et la saturation de nos valeurs en bout de course, celles de la Modernité qui a fait son temps. C'est la fin du mythe du Progrès qui a duré cinq siècles.
Nous sommes les enfants de la Modernité dont l'accomplissement se traduit simultanément par sa crise globale, sur tous les plans : philosophique, intellectuel et spirituel, technique. Économie, institutions, société... La nature elle-même est dans une situation critique, ainsi que les sciences qui sont aujourd'hui étouffées par de nombreuses croyances obsolètes. Elles doivent procéder au grand dépoussiérage et devenir moins dogmatiques et plus scientifiques
Ajuster nos mots à ce qui est : au Réel
Il faut savoir ce que nous dit l'époque. Faire l'effort de trouver les mots qui soient pertinents par rapport aux choses vécues au jour le jour par l'homme sans qualité que nous sommes tout un chacun. L'enjeu est important en ces moments de décadence (périodes charnières entre l'époque en agonie et celle qui émerge). C'est ainsi que l'on pourra être en phase avec le temps présent et ajuster nos mots à ce qui est : au Réel.
Il nous faut trouver les mots les moins faux possibles pour penser avec justesse. Trouver, dire et redire les mots exprimant au mieux, l'époque où nous vivons. L'exprimer le moins mal possible. Penser notre temps complexe et faciliter l'émergence d'une méta pensée, portée par son enracinement dynamique (le terme "meta" signifiant dépasser et conserver).
Notre passé, aussi pertinent soit-il, devient un socle à partir duquel il nous invite à penser le temps qui vient, là où les politiques, les économistes, les sociologues et les futurologues autoproclamés se trompent avec constance.
Révolution digitale
La révolution digitale a mis moins de dix ans pour impacter en profondeur l'économie mondiale et bouleverser le fonctionnement des entreprises.
Mais on nous propose des solutions politiques forgées dans le cadre de la première révolution industrielle alors que nous sommes déjà entrés dans la troisième, voire la quatrième révolution industrielle, ou plus exactement la 1ere révolution post-industrielle. Les idées mènent le monde et les grands défis de notre temps exigent une politique de notre temps et non pas des réponses d’une politique d’un autre temps.
Lobbies souterrains, tentatives de manipulation, falsifications, combats d'ego, anathèmes, piratage informatique... contribuent à la myopie d'une partie des acteurs politiques et économiques qui n'ont pas encore fait leur Révolution intérieure et sont restés bloqués à la Révolution des astres. Il leur faudra dépasser leur omphaloskepsis compulsive.
Tous les repères, toutes les références, tous les grands modèles politiques, environnementaux, économiques, sociétaux, idéologiques qui ont sous-tendu l’élaboration de nos sociétés modernes jusqu’à présent sont remis en cause et revisités systématiquement. Ils vont devoir être réinventés en vue de faire émerger une nouvelle logique évolutive dont le but est de donner des réponses nouvelles aux défis nouveaux que la logique antérieure est incapable d'assumer.
Révolution scientifique
En science aussi, nous vivons une mutation paradigmatique fondamentale.
"Les hypothèses fumeuses que sont l'énergie noire, la matière noire, les trous noirs, les particules indétectables, le boson de Higgs, … et toute la panoplie des délires à la mode issue de la physique mécaniciste des 17ème, 18ème et 19ème siècles doivent être revisités, remis à plat, voire dépassés".
"La seule attitude raisonnable pour dépasser ces impasses actuelles est de poser, tout simplement, que les lois de conservation ne sont qu'approximatives et seulement valables dans les zones de l'univers où l'activité est faible, c'est-à-dire là où une ou plusieurs des propensions sont négligeables.
Le financement de la recherche est décidé par des instances dont l'idéologie est farouchement mécaniciste mais les sciences de la complexité nous invitent à changer les regards, changer les idées, tout voir autrement et inventer une nouvelle sagesse.
Tout simplement en finir avec la science idéaliste et fonder une science réaliste."
Qu'est-ce que le temps ?
Cette petite histoire de yogis rend compte de ce qu'est le temps :
Trois yogis se sont isolés dans une caverne pour méditer.
Un jour, on entend un bruit provenant du dehors. Six mois plus tard l’un des yogis demande : "Avez-vous entendu cette chèvre dehors?"
Rien. Pas de réponse.
Un an plus tard, l’un de ses compagnons rétorque : "Ce n’était pas une chèvre mais un mulet."
Grand silence.
Deux années passèrent, le troisième yogi s’exclame : "Si vous n’arrêtez pas de vous quereller, je pars."
Lorsque l'activité est nulle, le temps n'existe plus ! C'est l'activité qui engendre "son temps", celui dont elle a besoin pour s'y déployer (symétriquement, il en va de même pour l'espace). L'activité, en se développant, engendre du temps et de la durée, il n'y a pas de temps absolu. Le niveau d'activité détermine la mesure du temps.
Évolution du cosmos, hasard, intention et complexité Le hasard n'est pas le seul moteur d'évolution du cosmos. C'est l'intention qui lui fait trouver plus vite la "combinaison gagnante" parmi tous les possibles que sont les attracteurs virtuels. Ces attracteurs évoluent eux-mêmes en fonction des évolutions du système réel, au fur et à mesure que surgissent de nouvelles propriétés émergentes. La complexité naît des interactions.
La
science classique procède par méthode analytique, qui élimine ces précieuses interactions et tue la complexité du système à l'étude (son processus)
Voilà le faramineux saut méthodologique par rapport à la méthode analytique classique : comprendre la logique du processus en comprenant son intention.
La complexité est partiellement indéterminée, organique, vivante. Le surgissement de propriétés émergentes aussi imprévisibles que soudaines, parfois, redistribue les cartes en permanence.
Complexité, attracteurs, intention, émergence : tout palpite dans un monde complexe
Lois de l'univers, énergie, ressources Teilhard de Chardin notait une lente désagrégation de l'énergie planétaire parallèlement à cette montée de l'esprit et la construction de cette nouvelle couche terrestre qu'est la Noosphère. "La quantité de matière est limitée, reçue une fois pour toutes du Passé".
Cela se traduit aujourd'hui par une sensibilité écologique de plus en plus prégnante.
On avait séparé le corps et l’esprit, le matériel du spirituel, la nature de la culture. Cette sensibilité écologique nous rappelle à l'ordre : on avait oublié que l'homme fait partie intégrante de la nature. On ne peut plus dévaster le monde, il faut faire avec cette nature et être attentif à cette maison commune qui relie l'être individuel et l'être collectif.
La croissance actuelle est due aux énergies fossiles
Ok boomer ou bienveillance transgénérationnelle ?
Malgré le syndrome de Peter Pan, les jeunes talents vont apprendre à coopérer avec les anciens.
L'avenir est dans la capacité de coopération pour construire ensemble notre avenir.
Coexistent actuellement cinq, voire six générations connectées à toutes les populations du monde. La génération silencieuse qui a connu la Seconde guerre mondiale ; celle des baby-boomers, enfants des télécommunications, du transistor, de la télévision et des premiers ordinateurs ; lé génération X des jeux et des logiciels ; la génération Y des réseaux sociaux ; la génération Z des activités en ligne ; enfin, celle encore toute jeune dite TBD (to be determined, à déterminer donc) et qui est née avec le smartphone.
Il nous faut inventer une nouvelle société avec ces cinq ou six générations de vie.
S'il est un avenir pour les universités, ça sera comme lieu de recherche collective et de pratique partagée, et non comme lieu de discours et de mémoire. L'Université doit redevenir le centre et le moteur du développement noétique de l'humanité. Noétique, c'est à dire libérée du politique et de l'économique. Exclusivement centrée sur le développement de la connaissance et de l'intelligence. Viser la hauteur et l'élévation, et non la vulgarisation et la popularisation.
Le travail de recherche individuel se fera hors les murs.
L'épopée humaine, évolution au-delà ... par-delà
La bipédie et la marche ont incité Homo Sapiens à se porter au-delà des horizons géographiques. Un imaginaire collectif lui a ensuite permis de coloniser tous les écosystèmes de la terre, en mêlant les savoirs, les innovations, les techniques et leurs représentations idéelles. C'est l'évolution. Aujourd'hui nous sommes à nouveau à un moment fascinant de l'évolution humaine. Après les chasseurs-cueilleurs, les inventions des agricultures, des grandes civilisations, la succession des révolutions industrielles, aujourd'hui tous les peuples sont connectés.
À nouveau, nous vivons des ruptures qui ne nous laissent pas d'autre choix : muter ou périr. Au travers de l'homme et de son cerveau, le cosmos commence à engendrer une nouvelle couche évolutive qui est la noosphère et qui échappe à presque toute matérialité. L'émergence d'une conscience planétaire est en marche.
Cerveau planétaire, ou plus exactement, esprits connectés
Par-delà toutes les diversités des sociétés et des cultures humaines actuelles, toutes se rejoignent aujourd'hui dans les mondes numériques. Teilhard de Chardin avait imaginé la Noosphère, sphère de tous les esprits connectés, comme la biosphère est la sphère de tous les vivants connectés (végétaux, animaux).
Toutes les conditions matérialistes sont aujourd'hui réunies et il nous reste tout simplement à bâtir un nouvel humanisme régénérateur, l'ancien s'étant abâtardi en un humanitarisme on ne peut plus conformiste, dans lequel prévaut l'absence de pensée. Cet humanisme "trop humain" est l'apologie d'un égocentrisme collectif. Il faut donc dépasser l'humain et construire un organisme vivant de la dimension de la planète. Nous devenons les co-constructeurs de ce "cerveau planétaire" qu'est la Noosphère et pour cela nous avons besoin de nouveaux outils. C'est désormais ce cerveau planétaire qui va contrôler l’évolution de l’humanité, en construisant des outils de plus en plus perfectionnés. Notre plus puissant outil de survie est aujourd’hui notre cerveau, ou plus précisément, notre conscience et notre intelligence connectée.
Nouveaux outils
La science évolue au fur et à mesure qu'elle se dote de nouveaux outils. "Si vous changez d'outil, vous ne voyez plus la même chose. Vous êtes obligés de repenser vos théories. Les nouveaux outils font les grandes découvertes.". Ainsi avec le microscope électronique, on a pu enfin voir les virus dont on soupçonnait jusque-là l'existence. Et ce que l'on voit, c'est aussi ce que l'on créé.
Assis, l'esprit contemplatif sous l'ombre de pommiers, Isaac Newton, observant la chute d'une pomme eut l'illumination qui devait le conduire à formuler sa théorie de la gravitation universelle. C'est l'un des épisodes les plus célèbres de l'histoire des sciences. Les astrophysiciens regardent le ciel et imaginent des galaxies lointaines à l'aide d'instruments complexes, de déductions savantes, et de leur intuition .
C'est avec la logique que nous prouvons et avec l'intuition et l'imagination que nous trouvons. À ne pas confondre avec irrationnel.
D'Albert Einstein : "J'éprouve l'émotion la plus forte devant le mystère de la vie. Ce sentiment fonde le beau et le vrai, il suscite l'art et la science."
Art, esthétique, au-delà du tout fonctionnel
L'invention du design des années 50 va rendre belle la casserole. Voilà un petit truc de rien du tout, un petit détail, la casserole, qui va marquer la fin de la grande période moderne ! Tous ces objets familiers ont leur fonctionnalité, mais ça ne suffit plus. On les habille et on les pare. Cette invention du design, cette esthétisation de l’existence fait que l'on ne va pas être uniquement attentif à la fonctionnalité des choses. On va intégrer le rêve, le jeu, l’imaginaire... des paramètres que l'on avait laissés de côté au profit de ce grand mythe du progrès.
Aujourd'hui le design est devenu la clé de la compétitivité. Les difficultés ne sont plus au niveau de la fabrication mais dans l'adaptation des objets et des interfaces à l'usage du public.
Designer, architecte du web, ingénieur... leur rôle est de faire fonctionner les pulsions humaines.
Esthétique de la communication : Art Comptant pour Rien ?
"Les premiers pas d'Armstrong sur la lune suivis sur l'écran cathodique par des centaines de millions de téléspectateurs ressourcèrent l'émotion d'homme contemporain bien plus que ne peuvent le faire le sourire de Mona Lisa et le pinceau de Leonardo aujourd'hui".
"Et quand l'image eut envahi le monde jusqu'à le sursaturer, ceux qui avaient la fonction de produire des images les plus signifiantes et les plus riches n'ont d'autres alternatives que de disparaître ou de déplacer le champ de leur pratique et de leur virtuosité".
Le règne des images a dévalué le sens des mots. À son tour, l'inflation des images conduit inévitablement à leur propre dévaluation. Ne pouvant plus poursuivre son action sur le mode de la représentation, l'artiste intervient maintenant directement sur la réalité, c'est-à-dire poursuit son activité symbolique et esthétique avec d'autres moyens que ceux qu'il utilisait jusqu'alors.
Cela peut déboucher sur l'Art Comptant pour Rien, comme cette banane scotchée au mur vendue 120 000 dollars. Mais cela peut aussi produire du sens nouveau, plus ajusté à notre monde tel qu'il est, à la fois en perpétuel mouvement, mais avec une constante : l'imaginaire de l'homme et son interrogation tendue du sens de son existence sont identiques à ce qu'ils étaient depuis son origine. Ce sont toujours les mystères de la vie, la mort, l'amour, l'angoisse, le plaisir qui restent encore les grandes questions d'actualité.
La beauté pourrait sauver le monde
Ni Picasso ni Kandinsky n'auraient été appréciés avant le XXème siècle. Ni le homard de Jeff Koons à Versailles, et encore moins la banane de Maurizio Cattelan scotchée à un mur. L'œuvre de l'artiste dépend du marché et du marchand. Dans notre civilisation, le profit commande et injecte de l'esthétique pour mieux vendre ses produits, jusqu’à, paradoxalement, banaliser la création.
Argument de vente : "L'œuvre n'a pas pour vertu d'être belle mais d'entrer en résonance avec son temps".
Certes, mais alors, comment expliquer qu'un art singulier de l'Égypte pharaonique puisse susciter émotion esthétique et admiration dans d'autres civilisations, dont la nôtre ? Bien que des siècles et qu'une immense distance culturelle nous sépare de l'Égypte antique, les grandes œuvres traversent le temps, les continents, les pays.
Aussi l'esthétique pourrait-elle jouer un rôle immense dans la compréhension entre humains de l'ère planétaire.
Au-delà de la diversité des individus et des cultures, l'universalité esthétique révèle l'unité mentale et affective de tous les humains : amour, jalousie, haine, ambition, maladie, malheur, hasard... sourire, rire, pleurer, c'est à dire jouir, être heureux, souffrir.
Qu'est-ce que l'humain ?
L'héritage de la théorie de l'évolution pose une barrière étanche entre l'animal et l'humain. Qu'est-ce que l'humain ? Jean-Didier Vincent répond sans détour : l'homme est un animal. Non pas que l'homme soit un singe, ça serait désobligeant pour le singe. Et Alain Prochiantz lui répondrait peut-être : singe toi-même. Et de constater que les brindilles à termites dont usent les chimpanzés de Goualougo pour faire un trou dans une termitière, ce n'est pas tout à fait Notre-Dame de Paris.
Ayant vraisemblablement épuisé leur environnement, les diverses espèces "homo" se sont éteintes les unes après les autres. À la fin du paléolithique, il n’en reste plus qu’une : l'espèce homo sapiens. Nous !
Ego, âme, conscience
Homo doit d'urgence apprendre à penser au-delà de l'horizon de son nombril et de son ego, ce génial instrument du pouvoir d'évitement du réel qui mène à la schizophrénie. Est schizophrène celui qui a perdu le contact avec la réalité. Une large partie de l'humanité est atteinte de ce mal.
Les névroses et les psychoses qui détruisent le mental de tant de nos contemporains ne sont que les manifestations - souvent violentes et haineuses - d'une fracture du SOI profond en une myriade d'ego en guerre les uns contre les autres, une myriade de simulacres et d'impostures contradictoires qui tissent la vie sociale et la "morale" qui l'exprime.
Le MOI ne se réduit pas à un petit "soi" compris comme entité individuelle. Le MOI est la résultante de la sédimentation, sur de longues générations, de consciences humaines, de traditions, de sagesses ancestrales. Dès lors, l'âme personnelle n'est qu'une partie de l'âme du monde.
La grande peur de l'An Mil avait infecté l'âme féodale, tout comme la grande peur de l'apocalypse nucléaire l'a fait dans nos âmes contemporaines. Aujourd'hui ce sont les injonctions des collapsologues nihilistes et apocalyptiques qui exigent notre repentance et nous ordonnent de paniquer, la fin du monde est proche, tout le monde descend. Il n'est qu'un seul antidote à ce dérangement mental : retrouver la joie de vivre, réinventer la vie, recréer la valeur de la vie au quotidien dans notre monde perclus de pessimisme et de noirceur.
Puissance de la JOIE : La Joie est une puissance : cultivez là !
Le virtuel peut devenir réel
Aujourd'hui chacun accède aux informations du monde par moteur de recherche. Tenir en main le monde, jamais homme ne put prétendre à pareille puissance. "Utopie" crie le Ronchon !
Lorsque l'on vous dit "Dans ton monde tu vas perdre le sens des réalités", rappelez-vous que c'est ce que disait Mère-Grand à ses petits-enfants, perdus dans les pages de leurs livres d'antan. Certes les fausses nouvelles, calomnies et rumeurs malignes sont répandues à foison sur les réseaux sociaux. Allons plus loin. Homo Sapiens peut survivre dans les déserts tropicaux, la toundra polaire, la forêt pluviale, les latitudes tempérées. "Il PEUT". Le virtuel c'est la vertu, le principe, l'essence de l'homme.
Technologie
La technologie est un magnifique outil. C'est un formidable catalyseur dans nos vies, qui se sont grandement améliorées grâce à elle. C'est l'usage que l'on en fait qui peut être mauvais ou bon. La compulsivité humaine et l'engouement pour les gadgets ne peuvent être gérés que par la conscience.
Il faut apprendre à utiliser de manière responsable toutes ces merveilleuses commodités afin qu'elles ne transforment pas nos vies en aliénations : plus l'homme sait imaginer des mondes qui n'existent pas, plus il néglige et dénigre le seul monde qui existe.
Du point de vue technologique, le numérique a supplanté le mécanique. Tout ce qui est robotisable, sera robotisé ; tout ce qui est algorithmisable, sera algorithmisé. Mais comme toujours, avec ce genre de choses, il y a 80% de gadgets inutiles. Les "objets connectés" et les "logiciels embarqués" peuvent être parfois réellement utiles. Mais la plupart du temps, ils ne servent à pas grand-chose et fragilisent la fiabilité des fonctionnements. Sans dire qu'ils alimentent copieusement le big data et les utilisations que des tiers malveillants peuvent en faire en matière d'espionnage, de contrôle, de délation, de fake news, etc.
La Modernité s'achève sur des prouesses technologiques. Aujourd'hui, il nous faut construire un Monde vivable et viable pour les générations futures et penser au-delà de notre durée de vie afin que notre existence ne soit pas vaine. Il faut d'urgence créer de nouvelles valeurs de vivre ensemble et pour cela nous avons autant besoin de la technique que de l'art, de la littérature, des poètes et des philosophes.
Humanisme, au-delà de l'humain
L'économie mondiale est entrée dans une nouvelle ère définitivement postindustrielle, digitalisée, dématérialisée. À ne pas confondre avec la virtualisation de la richesse et ses désastres financiers de 2008, conséquences de la Révolution française et des Lumières qui ont fini par basculer dans le scientisme, le matérialisme et l'utilitarisme. Les Lumières du XVIIIe siècle sont une source du mécanisme des marchés financiers auquel est soumis le monde, sans partage aujourd'hui et dont la dématérialisation n'en diminue pas l'emprise. Il nous faut abandonner nos apories, cesser d'avoir recours à des subterfuges qui déplacent les problèmes afin de ne pas avoir à les affronter.
Il en va ainsi du "développement durable" qui est la pire des impostures et des escroqueries intellectuelles. De même que ce déluge de bons sentiments : humanitarisme, écologisme, égalitarisme et ses propositions délirantes, droit de l'hommisme, théorie du genre... qui camouflent un lobbying bien organisé dont les effets dévastateurs se font sentir dans le monde réel.
L'humanisme, sous-produit de cet infantilisme appelé anthropocentrisme, est une invention de l'ego pour célébrer son narcissisme, son nombrilisme. Un piège qui forge, à lui tout seul, toute la Modernité.
Montée de l'esprit, par-delà Dieu
Alors que tout semblait sérieusement compromis, un éveil spirituel est en train d'émerger dans un monde en apparence chaotique. L'humain est en quête de sacré, de ressourcement, d'épanouissement, de religieux sans dogme et de Divin sans Dieu. Notre époque a tout simplement soif d'une spiritualité authentique, adogmatique, dénuée de fables et de contes, de merveilleux et de miracles, de surnaturel et de paranormal.
Quel nom donner à ce Dieu qui sera celui de cette nouvelle spiritualité cosmique et intériorisée qui s'annonce avec de plus en plus d'évidence ?
De quoi "Dieu" est-il le nom ?
Question symétrique : "au service de quoi l'homme vit-il ? Si c'est au service de lui-même, cela s'appelle l'humanisme, qui, comme nous l'avons vu, est l'autre nom pour anthropocentrisme, ou pire, pour narcissisme ou nombrilisme. Ce fut le moteur de la Modernité qui agonise sous nos yeux, au service de l'homme infantilement capricieux au point de casser tous ses jouets : les forêts, les animaux, les mers, les rivières, l'eau, les sous-sols, les minerais, les terres, les graines, le ventre des femmes et l'âme des hommes."
L'homme se situe au sommet de la nature. Mais cela ne lui donne pas le droit imprescriptible de dominer et d’exploiter la nature à ses fins.
Au-delà de Dieu et des dieux
Dieu est un mot... Et tout mot est une invention humaine. Dieu est un concept créé par les hommes. Dieu est le nom – un des noms – que les hommes ont donné au Divin qui, lui, est indicible, qui est l'ultime réalité du Réel.
Pourquoi les hommes, dans toutes leurs langues, ont-ils inventé ce mot ? Quelle est la question à laquelle ce mot est censé répondre ?
La croyance en Dieu est un faux problème. Le Divin – la sacralisation du Réel – est une évidence. Bien peu de ceux qui, aujourd'hui se disent "athées" le sont vraiment. Beaucoup d'entre eux ne sont en fait qu'antithéistes, c'est-à-dire qu'ils ont rejeté toute croyance en l'existence d'un Dieu personnel, un Dieu qui a créé et qui régit l'univers.
Les traditions spirituelles non théistes sont largement majoritaires dans le monde humain : kabbalisme, hindouisme, taoïsme, zen, bouddhisme, animismes, mystiques monistes etc.
Il n'est plus possible aujourd'hui de continuer à véhiculer cette conception du Dieu-Père, au nom duquel on a tant persécuté, torturé, brûlé, au nom duquel on continue d'assassiner à coups d'attentats terroristes à travers le monde. Les intégrismes religieux manipulent les consciences, comme l’intégrisme des médias de masse, trop souvent, manipulent les intelligences.
Même si "Dieu" est mort, la question de Dieu ne l'est pas. Si l'homme moderne est à la recherche de la maîtrise de son univers physique, il est de plus en plus préoccupé de la conquête de son propre espace intérieur. À chacun son dieu, à chacun son chemin dans une convergence spirituelle libre.
Au-delà du transhumanisme,
Il est des utopies grandioses cherchant à rassembler une collectivité autour d'un espoir partagé. Il est aussi des utopies sournoises visant à donner un pouvoir sans partage à un petit groupe sous prétexte d'un avantage pour tous (remplacer l'homme par le post-humain via le transhumanisme et les robots).
Le transhumanisme est-il un humanisme ?
L'humanisme avait pour ambition de bâtir une société meilleure, plus morale, fondée sur le respect de l'être humain, il a échoué.
On peut donc douter des bienfaits du transhumanisme qui serait toujours plus de la même chose, et qui apparaît essentiellement comme une démarche élitiste, égoïste et narcissique. Toujours cette dictature de l'ego hypertrophié, maître des "sans-joie". Le transhumanisme n'est donc pas une évolution, il serait même une régression à grand renfort de technologie au service de Thanatos, comme le fut Little Boy sur Hiroshima mon Amour
Égrégore et noosphère Énergies présentes, mais aussi énergies qui ne sont plus, -celles des morts-, se rassemblent et constituent cet esprit communautaire, unissant les multiples énergies individuelles. L'idée de rassembler est l'étymologie du mot "intelligence" ("Inter" "lego" : rassembler parmi le multiple)
Le mot de noosphère et sa définition conceptuelle ont émergé, au début des années 1920, de cette rencontre fortuite entre trois grands esprits, Vernadsky, Le Roy et Teilhard de Chardin, lesquels se sont influencés et enrichis mutuellement, alors qu'ils venaient d'origines bien différentes et ne partageaient sans doute pas les mêmes appartenances. Peut-on imaginer meilleure illustration pratique du concept de noosphère !
En connectant nos sources d'énergie nous fertilisons une énergie plus grande : une vitalité globale.
Partager un projet passionnant
Connaissance. Intelligence humaine et Intelligence artificielle
La noosphère, qui est une émergence de la biosphère, se développe au fur et à mesure que la population augmente et que les ordinateurs permettent de traiter toujours plus d'information.
Par abus de langage et glissement de sens, avec l'avènement du Big Data, on parle d'Intelligence Artificielle.
Le terme d'IA tend à remplacer celui de numérisation ou de digitalisation.
L'IA, ce sont des algorithmes puissants capables d'exploiter des bases de données importantes.
C'est donc la richesse des données et leur traitement algorithmique qui rend les logiciels "intelligents". L'intelligence maille ce qui, sans elle, resterait épars.
L'intelligence construit des réseaux.
Inné, acquis, épigénétique
Les développements récents de l'épigénétique donnent à la pensée de Teilhard de Chardin une nouvelle vigueur. Dans son optique, il n'y a pas de séparation entre l'esprit et la matière qui sont les deux faces d'une même réalité, "l'étoffe de l'univers".
La science a permis de dépasser le débat de l’inné et de l’acquis. Si nous naissons avec un patrimoine génétique, nos comportements ne sont pas entièrement déterminés. Dans cette dynamique évolutive, nous pouvons également modifier collectivement l’ADN sociétal.
Si nous continuons notre évolution posthumaniste (humanisme régénéré), le capital d’idées et de connaissances accumulé au fil des millénaires par l’humanité pourra être légué aux nouvelles générations et offrir à chacun une sorte d’immortalité virtuelle.
Ainsi, il ne s’agit plus de viser l’immortalité biologique, comme en rêvent les transhumanistes, mais d’atteindre l’immortalité virtuelle en faisant en sorte que l’humanité dans son ensemble bénéficie pratiquement en temps réel de toutes les innovations et créations, fruit des activités et réflexions des êtres humains connectés à cette intelligence collective, point ultime du développement de la complexité et de la conscience vers lequel se dirige l'univers.
Épigénétique
L'âge de la connaissance
La connaissance est prolifique : aujourd'hui elle double tous les 7 à 9 ans. Nous changeons de cycle et entrons dans l'âge de la connaissance. Le passage d'un cycle à un autre est évidemment une période difficile, comme une métamorphose qui met la chenille en danger avant qu'elle ne devienne papillon. La numérisation entière de nos activités humaines est à la fois merveilleuse et extrêmement dangereuse. Les entreprises qui ne réussiront pas leur mutation pour se fondre dans ce nouveau monde de flux sont condamnées à disparaître.
Mille amis mais tant de solitude !
Si un ami n'est qu'un numéro dans une liste dont je cherche à augmenter le total pour exister sur les réseaux sociaux, alors "cet" ami peut être changé contre n'importe quel autre. Nous passons notre temps à nous noter les uns les autres à l'aide des outils numériques, et à transformer en chiffres la moindre expérience ordinaire. En Chine on attribue une "note sociale" aux citoyens, elle est censée évaluer leur personnalité. Certains passent un temps infini à travailler leur identité numérique.
Identifier une personne à des données statistiques revient à pouvoir traduire le réel en chiffres. Mais le réel est fait de choses, d’actes, de personnes qui ne sont pas substituables les uns aux autres. On ne fait pas collection d’amis. Un ami ne se remplace pas par un autre, à moins d’avoir perdu tout le sens de l’amour. Et cela échappe à la statistique.
Quand le monde du numérique aura été traduit en un océan de données, il aura sombré dans l'insignifiance.
L'efficacité sondagière, la rentabilité commerciale abusent du chiffre. On chiffre pour remplacer une réalité par une autre.
Et par-delà la planète Terre, le "langage de Dieu" qui conditionne et façonne le Réel n'est pas celui des mathématiques. Le Réel préfère une solution locale, rapide et approximative, à toute solution exacte, rigoureuse et universelle. Le principe réaliste d'efficience prime le principe idéaliste de perfection.
L'élite intellectuelle de demain
Revenu universel, automatisation, intelligence artificielle... un monde économique nouveau émerge, procédant de logiques post-industrielles et post-capitalistes (ce qui ne signifie nullement qu'il ne puisse être hautement lucratif).
La nouvelle génération de robot pourra prendre en charge toutes les tâches mécaniques et inintelligentes. À l'homme, seront réservées toutes les activités appelant de la virtuosité non analytique et/ou non mécanique, c'est-à-dire toutes les activités manuelles, intellectuelles, émotionnelles, relationnelles et spirituelles, toutes les approches systémiques et/ou anagogiques qui ne seront jamais réductibles à un algorithme
Tous les métiers cantonnés par nature dans les PME voire souvent les TPE, envahissent les nouveaux territoires de l'expertise et de la créativité individuelle. Il s'agit de ce nouvel artisanat construit sur l'intelligence des têtes et/ou celle des mains, qui fait exploser l'uniformité et l'uniformisation industrielles. "Par compétence vous ouvrez des portes, cela peut prendre plus de temps qu'avec des diplômes, mais quand elles s'ouvrent elles restent ouvertes".
Les disciplines se combinent les unes avec les autres Les rencontres entre ingénieurs et mathématiciens ont conduit à la cybernétique. Un véritable nœud gordien de connaissances formelles et de connaissances pratiques s'est alors formé dans les marges entre les sciences et dans les marges entre science et ingénierie. Ce corps d'idées et de connaissances nouvelles s'est développé pour créer le règne nouveau de l'informatique et de l'intelligence artificielle. Son rayonnement s'est diffusé sur toutes sciences, naturelles et sociales.
Les disciplines se combinent les unes avec les autres. Le numérique avec la biologie, le numérique avec l'environnement, tous ces secteurs constituent une matrice des faits interdépendants qui se combinent et contribuent à cette accélération.
Internet s'est intégré dans un écosystème numérique avec les objets connectés (la voiture, la maison, la smart city...)
Nous sommes DANS internet avec les robots logiciels (les algorithmes, les digicodes, les cartes de parking pour ouvrir une barrière...).
Relier entre elles les connaissances les plus diverses La connaissance complexe passe par la reliance entre les savoirs de multiples disciplines. Aujourd'hui émerge, de façon éparse, un paradigme cognitif qui commence à pouvoir établir des ponts entre des sciences et des disciplines non communicantes. L'histoire des sciences est une connaissance en mouvement, une connaissance en navette qui progresse en allant des parties au tout et du tout aux parties.
Disciplinarité, interdisciplinarité, pluridisciplinarité, transdisciplinarité La disciplinarité, la pluridisciplinarité, l'interdisciplinarité et la transdisciplinarité sont les quatre flèches d'un seul et même arc : celui de la connaissance.
MÉTA disciplinarité : méta glossaire
Le préfixe "méta" exprime, tout à la fois, la réflexion, le changement, la succession, le fait de dépasser, d'aller au-delà, à côté de, entre ou avec. Il faut donc aussi du métadisciplinaire pour articuler et relier entre elles les connaissances les plus diverses.
"En recherche, nous sommes évalués par discipline et non pas sur l'interdisciplinarité. La difficulté à collaborer entre filières est une spécificité de la France". C'est pour cela que le smartphone ne pouvait pas se concevoir en Europe. Il faut s'ouvrir à toutes les collaborations, nous allons co-évoluer dans la coopétition, car sans compétition il n'y a pas d'innovation.
La crise que nous traversons nécessite une réflexion interdisciplinaire sur les sciences, les techniques, la nature, la société, dans la transdisciplinarité des intelligences et des compétences modélisées par le "père" de la complexité, Edgar Morin.
L'apprentissage de la connaissance doit devenir actifUn texte ne prend sens que par rapport au contexte. Tout comme une traduction ne se situe pas au niveau du mot, mais à celui d'un ensemble de mots placés dans un contexte scientifique, la définition d'un mot varie en fonction de la combinaison des termes associés à ce mot.
La vocation transdisciplinaire de ce méta glossaire permet aux utilisateurs de contextualiser eux-mêmes les résultats de leurs recherches en fonction de l'usage qu'ils en font. Ils construisent eux-mêmes leurs connaissances.
Sources : Fabrice Papy, Marc Halévy, Joël de Rosnay, Michel Maffesoli, Edgar Morin, Michel Serres, Pascal Picq, Bertrand Vergely, Jean-François Braunstein, Jean-Didier Vincent, Alain Prochiantz, Didier Raoult, Sadhguru, Etienne Klein, Albert Jacquard, Basarab Nicolescu, François-Xavier Bellamy, Fred Forest.
Collectif auteurs :
Qu'est-ce qui arrive à la Joie ?
Retour page précédente