Lors des marées, l'océan tout entier tente de se soulever.
La phase de la lune joue aussi sur notre corps.
72% de notre corps est constitué d'eau.
Notre vitalité est très sensible à la pleine lune
ou à la nouvelle lune
Le Romantisme fut une immense réaction contre le cataclysme qui s'annonçait. Il n'a pas été écouté... et en un siècle, la Terre est dévastée et se gorge encore des cadavres de six cent millions d'êtres humains assassinés à cause d'idéologies absurdes, au nom de la Justice, de la Solidarité, de l'Humanisme, de la Paix...
Le Romantisme est une révolte contre tout ce qui est aseptisé, codifié, fixe, rigide.
Mais dès après 1850, le Romantisme s'étiole, la sensibilité ne paie plus, le spiritualisme s'effiloche. Le marxisme socialiste et le machinisme industriel dictent leur loi. La culture recule et les idéologies prennent toute la place. Le Romantisme est venu trop tôt et avait raison trop tôt.
Nietzsche sera le dernier philosophe et poète romantique. A nous de reprendre le flambeau.
Voir : Eloge du Romantisme. Marc Halévy, Ed. Laurence Massaro.
Aux petits soins de cette vénérable Dame de 850 ans et des poussières, quatre édifices religieux différents se sont succédé sous l'actuelle cathédrale de l'île de la Cité. Une église paléochrétienne du IVe siècle, une basilique mérovingienne, une cathédrale carolingienne et une romane, qui fut démolie au fur et à mesure de la construction de la cathédrale actuelle.
Sous la Révolution, l'édifice est alors un trésor pillé que l'on envisageait de démolir.
En 1831, Viollet-le-Duc, le célèbre architecte, met son talent et son génie au service d'une éblouissante restauration. Il consolide et embellit la cathédrale au milieu du XIXe siècle.
La flèche centrale, du haut de ses 93 mètres, comprenait trois reliques inestimables dont un fragment de la couronne du Christ.
Musulmans, juifs, chrétiens, athées, laïques... ont partagé leur émotion suite à l'incendie qui a ravagé le 15 et 16 avril 2019 une grande partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, grand symbole du patrimoine de France. "Nous reconstruirons" ! Cet élan spirituel au-delà des religions va-t-il libérer la philosophie de la religion, sans s'opposer à elle ?
Nous vivons une rupture majeure - une bifurcation - de l'histoire de l'humanité. Une rupture aussi profonde que celles qui firent passer des cités grecques au monde romain, de l'Empire Romain au Moyen-Åge ou du Moyen-Åge à la Modernité qui a désormais atteint à son tour son seuil d'incompétence.
La Modernité est morte. Nous commençons à construire le troisième millénaire. Il ne s'agit pas de refonder la connaissance à neuf; la connaissance est un processus vivant et évolutif, avec ses continuités et ses ruptures, avec ses paradigmes et ses bifurcations.
Mais une nouvelle quête du sens est entamée, à tous les niveaux, dans toutes les directions.
Parmi tous les futurs possibles, pour
quel attracteur l'humanité va-t-elle opter ?
Un attracteur possède une force intérieure, un magnétisme. Il n'impose pas, il guide, il attire. Nos attracteurs sont nos balises, nos phares, nos indicateurs. Tout système peut engendrer des attracteurs positifs mais aussi négatifs, tel le thanatos, cette tension suicidaire qui peut faire partie du jeu, tant pour un individu que pour une organisation.
"Ne jamais faire quelque chose contre sa conscience même si c'est l’État qui l’ordonne". Einstein
Dans l'ombre de Nietzsche, Elisabeth, sa sœur, tire les ficelles et ne recule devant rien, invente des histoires mensongères. A la mort de Nietzsche en 1900, elle va publier son véritable chef-d'œuvre mais en restructurant l'œuvre et en élaborant des nouvelles idées centrales, notamment en faveur de l'antisémitisme. Elle a falsifié l'œuvre de Nietzsche en puisant librement dans ses notes et en modifiant des passages entiers. Elle a élaboré de nouvelles notions qui correspondaient non pas aux convictions politiques de son frère mais aux siennes.
La pensée de Nietzsche qui saute d'une idée à l'autre et s'exprime par aphorismes offre quantité d'interprétations. On peut avoir une lecture tout à fait différente du Surhomme et en faire un chantre du mouvement antisémite. Pourtant, Nietzsche a écrit une centaine de fois que l'esprit Allemand ne serait rien sans l'esprit Juif. Nietzsche n'avait aucune intention de passer pour le philosophe du nouvel Empire. Le Surhomme, la Volonté de Puissance peuvent faire penser à Hitler, mais il n’en est rien.
En 1933 arrive au pouvoir celui qui allait bouleverser à jamais le cours des événements, Adolf Hitler. La calamiteuse et malveillante sœur de Nietzsche apporta à ce dernier un fondement intellectuel qui nourrit sa propagande.
Rien n'est plus éloigné de la pensée de Nietzsche que l'hystérie qui s'empare des masses ces années-là. Pourtant il est l'auteur culte de ceux qui se proclament de la race des seigneurs. Adolf Hitler cherche à se rapprocher du souvenir de Nietzsche par le truchement de sa sœur Elisabeth à qui il rend fréquemment visite. Sous le titre "La Volonté de Puissance" Elisabeth tenta d'en faire une apologie de l'idéologie nazie.
Ayant habilement trituré, exploité et détourné le génie de son frère,
à 86 ans elle fait partie des femmes les plus influentes du pays. Hitler assiste en personne à ses funérailles en 1935 et ce n'est que plusieurs décennies après sa mort que l'on se rend compte de l'usurpation à laquelle elle s'est livrée. Les recherches ne sont pas encore terminées.
Nietzsche, après Spinoza, a essayé de transmettre la spiritualité en l'enrobant d'un langage poétique car à ces différentes époques, respectivement, il fallait se protéger de toute une caste d'imposteurs religieux, qui ont construit leur business autour d'un Dieu barbu au "dessus des nuages".
Nietzche prédit des catastrophes, des guerres et des destructions telles que l'humanité n'a jamais connues, et la prolifération d'une espèce d'hommes oisifs, grégaires, hédonistes, qui n'aspirent à vivre que confortablement englués dans une vie étriquée, ayant besoin de divertissements à fortes doses.
"L'homme du XXème siècle adoptera et glorifiera la posture de victime. C'est un homme indigné en permanence, qui travestit sa peur et sa souffrance en grandeur morale". C'est bien l'époque actuelle !
Voir : Nietzche. Prophète du troisième millénaire ? Marc Halévy. Oxus Ed.
Nos mythes anciens étaient des guides, des balises.
Ils avaient réponse à tout. Plus personne aujourd'hui ne croit que l'on viendra à bout d'une épidémie, d'un fléau, par des prières à la Vierge. L'homme est en train de défaire les liens qui le "protégeaient" et le rassuraient, "Dieu est mort". Il affronte le nouveau réel qui lui est proposé, sans parapets mythiques, sans garde-fou théologique. Le rite de passage vers le Surhumain puise son inspiration dans l'œuvre de Nietzsche.
Nietzsche se fera le champion du retour au Réel, dans une lutte à mort contre toutes les illusions et contre tous les idéalismes. Il fut et reste le grand précurseur de notre époque qui voit cette Modernité et ses "idéaux" s’effondrer un à un.
Au lieu de s'inspirer de l'art marin qui sait naviguer sur la mer en usant des puissances de l'océan, l'homme de la Modernité à préféré risquer la guerre, qu'il perdra. "Si tu pars en mer contre la mer pour la vaincre, elle te cassera".
Comme l'océan, la Vie requiert qu'on en accepte les puissances avant de permettre la moindre liberté à son égard : la Vie casse ceux qui la refusent, la Vie promeut ceux qui l'acceptent. Ne vivons-nous pas cette fin d'un monde ? Ne commençons-nous pas à payer l'addition de nos monstrueuses orgies aux dépens de la Vie ? Nous sommes sur le point d'entrer dans une nouvelle époque, au cours de laquelle nous allons devoir nous réinventer.
Nietzsche, le parcours d'un sage qui ne s'adresse plus qu'à lui-même.
Nietzsche célèbre la mort de Dieu comme une libération personnelle qui s'est affranchie de la quête des vérités ultimes. Un ermite qui n'a plus besoin de personne, qui a surmonté la haine et le ressentiment, qui vit en harmonie avec lui-même et les forces cosmiques. Il peut enfin devenir ce qu'il est, aller au bout de lui-même. Un surhomme, qui est tout le contraire de l'idéologie de la race supérieure, de cette utopie de pureté raciale.
Nietzsche voit un nouveau monde de l'humanité, un avant et un après, comme le Nouveau Testament l'avait fait. La naissance du Christ avait marqué l'heure zéro à partir de laquelle a débuté notre ère. Pour Nietzsche, Jésus est un messie qui a raté sa mission et c'est à lui, Nietzsche, que revient d'incarner le nouveau messie, par l'entremise du personnage de Zarathoustra qui prêche la mort du Dieu des chrétiens et l'avènement du Surhumain.
Il s'agit surtout de mener le combat contre toutes les formes d'idéalisme qui nient la réalité et sont hostiles à la Vie.
Dans l'effervescence de l'industrialisation, on assite à l'essor des machines et de la vitesse qui entraîne un profond bouleversement de la société. La folie de ces deux derniers siècles a contaminé le monde entier : machinisme, gigantisme, socialisme, étatisme, consumérisme, humanitarisme, droit-de-l'hommise... Dans ce contexte, la philosophie de Nietzsche a une portée qui surpasse celle des penseurs Modernes. Les gens lisent Nietzsche car ils ont le sentiment qu'il apporte des réponses pour l'avenir.
Devons-nous, ou non, fabriquer des engins de guerres nucléaires ou entreprendre des programmes de transhumanisme ?
"L'humanité emploie sans compter tous les individus comme combustible pour chauffer ses grandes machines : mais pourquoi donc les machines, si tous les individus (l'humanité) ne sont bons qu'a les entretenir ? Des machines qui n'ont d'autre fin qu'elles-mêmes, est-ce là l'umana comedia ?" Nietzsche
La "Volonté de Puissance", c'est la Volonté d'accroître les potentialités, c'est-à-dire d'accroître, en quantité et en qualité, le spectre des possibles, des possibilités. La Volonté de Puissance est une tension intérieure (une intention) qui anime tout ce qui existe. Elle est le moteur unique et omniprésent de toute l'évolution cosmique. C'est cette volonté de puissance qui permet de libérer l'homme de ses idoles, de ses propres esclavages consentis. Assumer son destin, non en le subissant avec fatalité, mais en l'assumant dans la joie et avec volonté.
Souvent exprimée à tort et à travers, cette formule nietzschéenne "Deviens ce que tu es" renvoie à la volonté, et invite à sortir de la médiocrité, à se transformer en un homme supérieur, un surhomme. C'est prendre conscience que la Vie est difficile mais précieuse et qu'il faut cesser de la gaspiller à courir derrières des chimères juvéniles, des idéaux de pacotille. C'est construire sa vie dans le réel, renoncer aux espérances folles des âges antérieurs. Assumer la réalité du monde et des autres, tels qu'ils sont et non pas tels qu'on voudrait qu'ils soient.
Le surhumain n'est pas le transhumain. Le surhumain n'a rien d'un surhomme. Le "sur" de surhumain ne signifie pas domination mais dépassement. Le Surhumain est un stade, pas une espèce. Le surhumain n'est pas de l'ordre du physique ou de la génétique, mais de l'ordre de l'intelligence, de la connaissance, de la conscience. Le passage à la société de la connaissance et à l'économie de l'immatériel a été rendu possible par l'émergence des technologies digitales. Il est concomitant avec un saut généralisé de complexité.
"L’islam est un empire qui a duré 14 siècles et qui s’effondre en 1924. Cette blessure de l’idéal islamique infligée par l’occident et par "la trahison des musulmans eux-mêmes" est théorisée par les islamistes.
Quand l’empire Ottoman s’effondre, c'est la fin du Califat. Cette année 1924 marque la fin du dernier empire islamique vieux de six cent vingt-quatre ans, l’abolition du califat, autrement dit du principe de souveraineté en islam, et la fondation du premier état laïque en Turquie. Le territoire ottoman est dépecé et occupé par les puissances coloniales ; les musulmans passent de la position de maîtres à celle de subalternes chez eux. C’est l’effondrement d’un socle vieux de mille quatre cents ans, la fin de l’illusion de l’unité et de la puissance. S’installe alors la hantise mélancolique de la dissolution de l’islam dans un monde où il ne gouverne plus.
En 1928 naît la première organisation des frères musulmans qui va œuvrer pour la restauration du Califat".
"Toute la théorie de l'islamisme repose sur cette idée de justice identitaire et la blessure à réparer suite à la chute de l'empire Ottoman et la fin du Califat, en 1924.
Les prédicateurs du Califat dénoncent la jouissance du monde occidental et proposent la jouissance absolue : être mort mais rester vivant ! Mourir n’est qu’une renaissance." Fethi Benslama
"Si l'on entend par 'islamophobie', la haine ou le mépris de musulmans, ce n'est qu'une forme de racisme, haïssable.
Mais si on entend par 'islamophobie', la peur ou le refus de l'islam, c'est une position parfaitement légitime"
L'État islamique aujourd’hui : la nostalgie d'un âge d'or fantasmé
Les institutions religieuses sont des institutions humaines qui nécessitent d’être sans cesse réformées, d’entrer dans une démarche d’amélioration permanente. Une pensée doit conserver son caractère organique, elle doit sans cesse se renouveler, dépasser ses propres paradoxes. La nostalgie du supposé âge d'or de l'Islam (âge d'or de la communauté des croyants qui n'a jamais existé) instrumentalise les minorités musulmanes et les incite à se replier sur cet idéal fantasmé.
Ils sacralisent leurs pulsions meurtrières. L'extrémisme ou plutôt les jeunes que l'on pousse aux actes extrêmes ont le sentiment autosuggéré d'être les meilleurs des musulmans — des surmusulmans, comme dit Fethi Benslama. Ils annihilent leur culpabilité en s'annihilant eux-mêmes.
Rhétorique-fiction : "J'aime la mort !"
En disant aimer la mort, ces jeunes radicalisés deviennent tout-puissants.
Les régimes totalitaires ont leurs liturgies pour galvaniser les populations et légitimer leur pouvoir. La culpabilité musulmane poursuit n'importe quel musulman, jusqu'à sa mort.
Il y a une montée en puissance de l’obscène. Notre société est devenue tragique, en ce sens qu'elle n’est plus en mesure d’apporter des solutions. Lorsqu’il y a du tragique, il y a de la jubilation, c’est-à-dire de l’exhibition." Michel Maffesoli.
Hitler avait recours à des mises en scènes criminelles spectaculaires : aigle germanique, oriflammes et croix gammées, salut nazi, culte du chef, ministère à l'Éducation du peuple. Ainsi, la propagande nazie de l'homme supérieur cherchait à rendre populaire des mesures criminelles : eugénisme et gazage des handicapés physiques et mentaux, supériorité raciale et génocide. La "Solution finale à la question juive" : il s’agit de l'extermination systématique du peuple juif d'Europe. L'eugénisme nazi est alors poussé à son paroxysme : l'élimination de toute une race jugée inférieure est organisée ! Entre 5 et 6 millions de Juifs ont été assassinés, ainsi que 40 000 à 50 000 tziganes. Au total Hitler compte à son actif 17 millions de morts.
Fiction de l'islamisme
L'islamisme a produit une fiction essentiellement inauthentique. Se retirer du monde et en finir avec lui, participer à sa fin fait partie de cette fiction qui attire des jeunes engagés dans le djihadisme.
Burkini, burqa, hijab, niqab etc. Surenchère stérile et destructrice
Tout cet appareil affiché consiste à extérioriser l’islam, l’exposer de toutes les manières, à produire de la religiosité.
Sans compter que se balader en burqa, c’est dire aux autres filles qu’on est supérieure. Plus facile de se voiler en jugeant les autres que de réussir des concours et décrocher un job intéressant !
L’islamisme utilise le voile comme un étendard de sa conquête. L’intensification du fétichisme religieux peut être impressionnant, mais aussi ridicule.
Fethi Benslama.
"L'histoire est pleine de naufrages de peuples et d'empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs sciences pures et appliquées ; mœurs, lois, religions, un beau jour cet inconnu, l'ouragan, passe et emporte tout cela."
Orgueil, exagération et ostentation
Comment peut-on s'extasier sur ces étalages d'orgueil et de vanité ? Devant ces tours de béton, d'acier et de verre ? Comment avons-nous pu enlaidir le monde à ce point ?
Les artefacts humains sont parfois utiles, mais ils sont si souvent laids et enlaidissent le monde. Dans ses geôles technologiques, l'homme tel un poisson rouge tourne en rond. Il s'ennuie. Et pour se désennuyer il fabrique des idéologies qui l'isolent encore plus du Réel. Il développe son narcissisme et son nombrilisme, et il appelle cela humanisme. Il s'invente des jeux et des spectacles et il appelle cela civilisation.
Plus près de chez nous, en France, le Château de Versailles est une merveille. Tous les métiers y ont atteint la perfection.
Mais le château de Versailles est aussi une horreur de vanité et de lourdeur, une faute de goût, une gabegie de matériaux, de travail et d'argent, une vomissure de mégalomanie, surchargée, mastoc, tape à l'œil, rococo, écœurante d'artificialité et d'orgueil.
La Statue de la liberté, construite en France, et offerte par le peuple français pour célébrer le centenaire de la Déclaration d'indépendance américaine, fut dévoilée au grand jour le 28 octobre 1886. Le sculpteur français Auguste Bartholdi, l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, et Gustave Eiffel ont apporté leur génie pour construire l'un des monuments les plus célèbres des Etats-Unis. Mais aussi symbole de la Modernité aujourd'hui à l'agonie.
La Révolution américaine
La politique étrangère menée par Louis XVI aboutira à la création et la reconnaissance des États-Unis et de leur indépendance.
Le soutien en armement et en mercenaires par la France, puis en 1780, un véritable appui financier, maritime et terrestre à l'armée américaine, va permettre la victoire définitive de l'alliance franco-américaine.
Mais avec plus d'un milliard de livres de dépenses liées au conflit américain entre 1778 et 1783, la dette s'alourdit considérablement pour la monarchie française et laisse entrevoir les difficultés économiques qui vont précéder la Révolution française.
La philanthropie de la France l'a menée à sa perte et nous devons aujourd'hui sortir de l'ère de l'assistanat et de la charité. Chacun doit devenir responsable de sa propre vie et la solidarité doit être sélective et élective.
Le mythe de la Révolution française a ensanglanté les XIXème et XXème siècles, au nom de la liberté, de la fraternité ou de l'égalité.
Dès 1792, la Terreur de Robespierre a assassiné la liberté. Le temps est venu d'abandonner l'idée de "liberté" qui est devenue si galvaudée qu'elle s'est vidée de sa propre et vitale substance.
Il vaut mieux, désormais, parler d'autonomie ! L'autonomie n'interdit nullement l'interdépendance de tout avec tout, dans les vastes réseaux de la Vie et de l'Esprit. Bien au contraire.
Il faut prendre garde à ne pas confondre interdépendance (qui sous-entend la réciprocité et la mutualité) et dépendance (qui sous-entend la soumission et l'obédience).
Notre époque a tout simplement soif d'une spiritualité authentique, adogmatique, dénuée de fables et de contes, de merveilleux et de miracles, de surnaturel et de paranormal. L'être humain est en cours de mutation mentale, vers un état de conscience plus évolué, c'est le Surhomme. C'est la Gnose, on monte en conscience, on se transforme. Le surhomme est un homme dont la cognition a évolué.
La spiritualité est un mot générique qui recouvre toutes les démarches (religieuses, philosophiques, initiatiques, mystiques, etc.) cherchant à donner du sens aux différents niveaux de nos existences. La spiritualité est ce qui nourrit l'énergie intérieure pour le dépassement de soi.
Au-delà des murs, il faut rétablir des ponts entre les sciences humaines et les sciences dures.
De Michel Serres, infatigable bâtisseur de ponts entre disciplines : "L'art des ponts" n'aimait rien tant que relier les humains les uns aux autres, les relier aussi à la nature, de la Terre à l'Univers et son big bang. Sans oublier le système solaire dont les planètes portent les noms si éloquents de déesses et dieux grecs, Jupiter, Vénus, Mars...". Passeur infatigable et joyeux, Michel Serres a bâti des ponts entre les sciences, les arts, les cultures, les religions. Et rappelons Nietzsche : le passage au Surhumain est un pont entre Vie et Esprit. L'homme n'est qu'un passage, un pont.
Toutes les grandes découvertes sont issues de l'interdisciplinarité. Aujourd'hui, on se concentre sur l'analyse, alors que nous avons surtout un besoin de synthèse, de nouvelles synthèses.
Les sociétés humaines, depuis longtemps, se sont construites sur les réseaux de communautés physiques, ancrées dans la géographie. Aujourd'hui, ces communautés physiques perdent de leur importance (même si elles demeurent réelles, dans l'environnement matériel). Bientôt, l'essentiel de la vie se passera au sein de ces communautés spirituelles.
Certains empires renaissent sans cesse de leurs cendres tel l'empire chinois, moribond au début du XXe siècle, aujourd'hui dragon économique qui renoue avec une ambition impériale.
En 1983 Deng-Zhao-Ping libère l'économie chinoise du joug de l'idéologie socialiste de Mao-Tsé-toung... mais aujourd'hui un simple virus apparu fin 2019 à Wuhan en Chine menace de terrasser cet empire renaissant. La majorité invisible que constitue les micro-organismes va-t-elle avoir le dernier mot ?
Méfions-nous aussi des paniques et d'une potentielle psychose qui peuvent être plus dangereuses que l'épidémie elle-même.
"Je ne suis pas sûr que les mesures d’isolement n'aient jamais marché dans l'histoire de l'humanité... Je ne fais jamais de prédictions, je ne suis pas devin, mais on en trouve d'autant plus (des virus) parce que l'on en teste plus. On sait maintenant qu'il y a des cas asymptomatiques et des cas avec des gens qui ne sont pas malades du tout, mais qui sont porteurs, donc le nombre de virus détectés ne va pas arrêter d'augmenter. Nous avons aussi testé plus de 500 personnes et nous n'avons trouvé aucun positif. On trouvera de plus en plus de cas positifs, jusqu'au moment où cela va se stabiliser". Pr. Didier Raoult. Le 31.01.2020
Nos sociétés sont devant un choix cruel : soit renforcer la force et redoubler de violence, soit changer radicalement de modèle politique et économique.
En jouant sur la peur de l'autre, de la différence ou de sa propre faiblesse, en montant artificiellement la soi-disant "insécurité" en épingle, les clans au pouvoir tentent de légitimer à-priori le recours à plus de violence. Le ton est donné : l'escalade de la violence ! Car à toute violence répond toujours une violence plus violente dans le cercle vicieux de la débilité guerrière.
Nous sommes engagés dans une course contre la montre. Certains d'entre nous sont prêts à tout au nom de Dieu, du profit, du pouvoir ou pour conserver leur mode de vie aussi inadapté que gaspilleur, même si cela conduit à la fin du monde.
A l'opposé, d'autres cherchent avec sincérité des solutions valables aux problèmes humains, sociaux, économiques et politiques de notre planète. Ces derniers incarnent une conscience supérieure de ce qu'est la Vie. Face à l'avenir l'homme doit prendre position sur les finalités collectives, responsables du futur de l'humanité. La vie dépend d'un travail en commun et non d'une compétition sans pitié.
Nous avons bien moins d'un siècle devant nous pour freiner la marche suicidaire de l'humanité vers une situation irréversible, et pour solutionner les problèmes de la planète. La nature de ces problèmes est globale, mondiale, mondialisée. Il nous faut développer d'urgence une éthique planétaire.
Le réchauffement global provoqué par l’Homme, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution, la condensation urbaine, l’intensification de la compétition pour les ressources restantes, guerres, famines, conflits internes... menacent toute la vie sur cette planète. Ce déclin de nos ressources naturelles et la crise environnementale qui l’accompagne fait prendre conscience à l'humanité qu'elle ne survivra qu'en prenant globalement -collectivement- son destin en charge.
Les pénuries, les pollutions, les dérèglements climatiques, les pandémies et épizooties, les migrations de masse, l'effondrement de la biodiversité, le terrorisme, les trafics de produits hautement toxiques, les paradis fiscaux, etc. ne peuvent être combattus et éradiqués que par des instances mondiales. L'entropie -donc la mort - ne connaît pas de frontières, et il est utile de rappeler que le nuage radioactif de Tchernobyl ne s'arrêta pas aux frontières.
Il nous faut développer d'urgence une éthique planétaire : à problèmes globaux, solutions globales. Seules des instances mondiales pourront traiter ces problèmes, à condition qu'elles ne soient plus inféodées à la politique hégémonique et gendarmesque des Etats-Unis.
Les éoliennes sont des absurdités thermodynamiques, économiques et écologiques.
Quand on dit que le rendement énergétique de ces méga-éoliennes qui défigurent nos paysages est de 17%, on ne tient pas compte des carburants consommés pour la préparation de leurs matériaux constitutifs, pour sa construction, pour ses entretiens, maintenances et réparations, pour son démantèlement, pour son recyclage, etc... Le rendement est donc négatif.
Le "plan éolien" a été abandonné par ses anciens thuriféraires allemands, espagnols et scandinaves; c'est bizarre cette capacité française à importer, avec grand retard, les absurdités des autres.
La problématique du réchauffement climatique, qui est indéniable et irréfutable, ne se réduit pas aux gesticulations de la petite conne de Greta Thunberg. Heureusement ! Elle et ses thuriféraires médiatiques, transforment ce qui est grave et profond, en catastrophisme de spectacle, sans beaucoup d'intérêt, mais d'un impact non négligeable (salutaire s'il enclenche une prise de conscience).
Le dérèglement climatique n'est qu'un des aspects de la phase chaotique que vit, aujourd'hui, le monde humain dans toutes ses dimensions : climatique, écologique, pollutoire, culturelle, morale, éthique, éducationnelle, pénurique, économique, financière, politique, populiste, monétaire, militaire, terroriste, salafiste, illibéraliste, etc …
Le vraie Vie est un Tout, où tout est dans tout, où tout est cause et effet de tout. L'effet papillon est une conséquence d'un état chaotique : le système est tellement loin de l'équilibre, tellement saturé de tensions, qu'une cause infime peut induire des conséquences énormes et disproportionnées.
"Méfions-nous des promesses apocalyptiques chères à nos amis collapsologues. Mais méfions-nous encore plus des aveuglements et des politiques de l'autruche de tout ceux qui ne veulent ni voir, ni comprendre, ni savoir que leur monde ancien est mort, qu'il est en train de disparaître par décomposition".
Lire : Energie et Ecologie. Marc Halévy. Editions Laurence Massaro
L'air respirable est aussi une ressource naturelle en voie de désagrégation.
Il faut cesser de parler du réchauffement climatique sans préciser de quoi il s'agit. La température de l'atmosphère n'a jamais cessé de fluctuer et, bien sûr, les activités humaines surenchérissent sur ces fluctuations. Le vrai problème n'est pas là. Le vrai problème est le dérèglement climatique. L'inhomogénéité des centres de pollution, d'activité
énergétique, de densité de population, etc. induit une néguentropie déstabilisante qui est en train de faire entrer le climat dans une phase chaotique irréversible.
Le problème n'est pas seulement la température qui monte, même si elle entraîne une accélération des désertifications. Le problème est surtout l'amplification des phénomènes de déséquilibre climatique entrainant des catastrophes météorologiques de plus en plus fréquentes et intenses.
La quantité de matière est limitée, reçue une fois pour toutes du passé. Il n'y a pas de croissance illimitée.
Les humains font semblant d'oublier que leur survie sur terre dépend des ressources naturelles, toutes d'origine terrienne : métaux, plastiques, aliments, boissons, ciments, pierres, briques, bois, hydrocarbures, uranium, minéraux, eau, plantes, poissons, animaux.
Nous avons consommé 80 % des ressources naturelles non renouvelables que la terre avait mis des centaines de millions d’années à accumuler dans ses flancs. La seule chose qui ne vienne pas de la terre est la lumière solaire, qui a une très mauvaise qualité entropique.
Depuis le début des années 2000, nous avons franchi le point de non-retour et nous sommes entrés dans une logique définitive de pénurie sur toutes les ressources naturelles essentielles (eau douce, énergie, terre arable, métaux et terres rares, métaux non ferreux, etc.).
L'après-modernité proposera en tout, du sur-mesure. Elle renoncera à la croissance par la taille et pratiquera la pérennité par l'agilité. Toute spéculation sera interdite sous peine des plus fortes punitions. La spéculation a été la source principale du marasme économique du XXème siècle et du début du XXIème siècle
La Nature n'est ni bonne ni mauvaise. Elle est amorale.
Nous ne dominerons jamais la Nature et c'est tant mieux. Comprendre : oui, dominer : non ! Il ne s'agit pas de dominer la Nature mais de s'y inscrire harmonieusement et d'y trouver notre juste place. "Nous et le cosmos ne faisons qu'un. Le cosmos est un immense corps vivant dont nous faisons toujours partie."
L'homme se considérait comme un des habitants locataires de la Nature. "Vivre selon la Nature" était le leitmotiv de l'homme appartenant au paradigme mythico-naturaliste qui précéda, durant plus d'une millénaire et demi, le paradigme christiano-idéaliste qui s'effondre sous nos yeux.
Après Descartes, l'homme s'est cru propriétaire de la Nature et est devenu un exploiteur et un consommateur de tout. En moins de 150 ans, l'humanité a consommé 80% de l'ensemble de toutes les réserves et ressources naturelles non renouvelables.
Avec l'effondrement actuellement en cours, nous sommes en train de vivre une résurrection de Dionysos, dieu de la sève, du jus de la treille, de tous ces fluides végétaux qui portent et transportent la vie.
Ce retour à la Nature n'a rien à voir avec les chèvres du Larzac, ni avec cet écologisme socialo-gauchiste ou bobo, ni avec l'écologisme politique.
Il s'agit de réparer nos dégâts et de construire un Monde vivable et viable pour les générations futures. Le destin de la nature humaine se coule dans le destin de la Nature cosmique.
Voir : la complexité du Réel
Dans son hubris, la Modernité a épuisé les ressources naturelles. Toute l'économie mondiale qui repose sur ces énergies est en passe de s'arrêter.
Les énergies de substitution dites "renouvelables" ou "douces" (qui coûte une fortune aux contribuables sans qu'ils s'en aperçoivent) ne sont pas plus propres, inoffensives ou recyclables, que les énergies classiques. Mais elles sont beaucoup moins efficaces et ne sont pas du tout rentables (sauf du point de vue capitalistique et financier pour les industriels dont les lobbies font le forcing auprès des décideurs politiques). Les dégâts collatéraux des énergies dites "renouvelables" ou "douces", sont énormes. Ces techniques sont des leurres absolus dont le développement est techniquement aberrant, mais symboliquement, idéologiquement et politiquement "bienpensant". Il faut cesser de conspuer le nucléaire qui, avec l'hydroélectricité, est la seule technique durable de production d'énergie de masse.
La spéculation a été la source principale du marasme économique du XXème siècle et du début du XXIème siècle. Le système financier actuel est à bout de souffle. Lorsque les autorités "créent" des montagnes d’argent frais venu de nulle part, cet argent ne vaut plus rien. N’étant plus associé à des valeurs réelles (terre, nourriture, produits manufacturés), cet argent va perdre la confiance de la population en tant que moyen d’échange.
Ne cessons pas de le rappeler encore et encore, le mythe de la Révolution française a ensanglanté les XIXè et XXè siècles
au nom de la Liberté, de la fraternité, de l'égalité, ou du prolétariat, ou du droit des peuples, ou de tout ce que l'on voudra...
Toutes les révolutions ont échoué, et n'ont pu remplacer une tyrannie que par une tyrannie pire encore. Alors comment se libérer de l'emprise des fous qui assènent leur vérité et prétendent libérer l'homme, mais n'ont réussi qu'à l'enchaîner à ses pulsions destructrices ?
La Révolution française ne fut qu'une émeute parisienne contre la faim menée par des bourgeois en quête de privilèges et qui, au nom du peuple, instaure la pire des dictatures terroristes avec Robespierre, puis le pire des empires bellicistes avec Napoléon. Point de démocratie dans ces bains de sang.
Avec la révolution numérique, nous vivons une bascule de civilisation qui engendre, dans notre monde, des transformations considérables. Tout l'enjeu de ce nouveau récit consiste à inverser ces spirales de violence, de nihilisme et de pessimisme.
Tous les grands modèles, politiques, environnementaux, économiques, sociétaux, idéologiques qui ont sous-tendu l’élaboration de nos sociétés modernes jusqu’à présent, vont devoir être réinventés. Les visions, les valeurs, les intentions sont en train de changer d’échelle.
L'organisation de l'Union Européenne actuelle, inspirée des structures d'antan, constitue l'ossature bureaucratique de tous les dinosaures fonctionnaires, publics comme privés. Elle a prouvé son inefficience radicale devant les questions que posent la globalisation des problématiques.
Ce modèle pyramidal de l'Europe est devenu trop lourd, trop lent face à un monde réel où la densité et la vitesse des interactions ont été multipliées par mille en moins de cinquante ans. Au cœur du changement paradigmatique que nous vivons à l'échelle mondiale, tout ce qui reste pyramidal est condamné à disparaître... par sélection naturelle du "moins apte".
L'Europe doit devenir un véritable réseau, c'est à dire un ensemble de nombreuses entités de petite taille, des régions autonomes, fédérées par un projet commun, en interactions mutuelles permanentes, engagées dans la réalité du monde, moteurs des mutations paradigmatiques et des valeurs émergentes.
Il faut une Europe forte et unie, faute de quoi les lambeaux européens qui resteraient se condamneraient à la dégénérescence et à une invasion sournoise qui est déjà en cours.
Lire : Qu'est-ce qui arrive à l'Europe. Marc Halévy, Ed. Laurence Massaro.
Nous sommes à un point de bifurcation, matérialisé par des ruptures, qui engendrent des conflits et des grandes turbulences. Nos sociétés sont malades et les symptômes s'y rencontrent à tous les coins de rue. La crise des gilets jaunes est un symptôme parmi d'autres d'une société en perte de sens.
La malignité de "l'espèce humaine" continue de désespérer ses observateurs. L'entraide reste superficielle et sporadique, sous la pression de la bien-pensance et de la culpabilité. Quand la tension devient trop forte, l'homme succombe sous le poids de la haine et du ressentiment. L'humanité peut s'autodétruire en quelques jours. L'être humain est le révélateur des faces sombres de la nature.
L'attracteur central de la Modernité était : libérer l'homme. Il a mené l'occident à une impasse au nom de l'égalité et de la fraternité. L'exemple le plus atroce et le plus spectaculaire de la nocivité absolue des idéologies et des idéalismes qui les sous-tendent, montre du doigt les centaines de millions d'assassinats perpétrés, en toute impunité, par les utopies socialistes : celle de Lénine et de Staline, celle de Trotski, celle de Mao, celle de Pol-Pot, celle de Hitler, celle de Mussolini, celle de Castro et de tous les autres qui ont transformé, au nom de l'égalité et de la fraternité -mais toujours contre la liberté-, le monde du XXème siècle en un immense charnier.
Voir : Les crimes cachés des présidents . Oliver Stone. Editions Saint-Simon
Au cours de son dernier siècle, la Modernité a engendré quatre guerres mondiales archi-meurtrières au nom de la paix : la guerre des tranchées, la guerre des bombes, la guerre froide et la guerre des monnaies encore en cours.
Au nom de l'égalité elle a perpétré les pires génocides : celui des Amérindiens par les conquistadors ou par les troupes américaines, celui des Noirs dans la tourmente esclavagiste organisée par les Arabes, celui des Arméniens par les Turcs, celui des Juifs par les Socialistes nationaux allemands et leurs camps d'extermination.
Lorsqu'Einstein se culpabilisa d'avoir accéléré le processus menant à l'usage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, ce n'est pas cet usage qu'il devrait regretter (avec ou sans lui on serait arrivé au même résultat plus ou moins tard), mais bien d'avoir écrit cette lettre au président américain et ainsi, de s'être mêlé de ce qui ne le regardait pas en tant que savant.
La technologie n'est pas la science, elle exploite la science. Comme les langues d'Esope, elle peut être la meilleure et la pire des choses. Une chose est certaine : ce qui peut être fait de pire, sera fait ! La vanité et la bêtise humaine sont ainsi.
L'histoire humaine est faite d'une succession de paradigmes civilisationnels dont la durée de vie est en moyenne de 550 ans. Chaque paradigme a construit sa science, c'est à dire sa vision globale du Réel, de la Nature et du monde. Nous vivons la fin du paradigme moderne et l'émergence du paradigme suivant.
La science moderne fut matérialiste, mécaniciste, déterministe, quantitativiste et mathématique : Galilée, Descartes et Newton furent ses prophètes. La science de l'après-modernité ne sera plus rien de tout cela. Cette nouvelle science en train de se construire sous le nom de science de la complexité, rompra avec le paradigme de la science moderne.
Au fil du temps, le Tao est devenu aussi un art de vivre. Un art joyeux de vivre. Qui n'a jamais vu ces personnages rigolards et ventripotents, qui trônent dans les vitrines et restaurants chinois ? Ce sont des moines errants, taoïstes, amateurs de rire et de vin, grands pourfendeurs des vanités humaines, chevaliers en guenilles des causes philosophiques et libertaires.
Soulignons que la non-violence Taoïste n'a rien à voir avec ces images hollywoodiennes, un peu peace and love. La non-violence ce n'est pas s'offrir en sacrifice comme holocauste sur l'autel de l'idéal. C'est une non-violence courageuse, sans lâcheté. C'est mettre l'autre, le violent, face à sa propre responsabilité, face à sa propre tare, face à sa propre faiblesse. La non-violence exige une force, une puissance au travail, une énergie mentale immense.
La science s'accommode très bien des sagesses du taoïsme philosophique, de l'hindouisme védantiste, du bouddhisme zen, du kabbalisme juif (courants mystiques du judaïsme), du johannisme christique (la Gnose et l'Amour), du soufisme islamique (vision intérieure, ou ésotérique, et mystique de l'islam), de l'hésychasme orthodoxe (pratique spirituelle mystique enracinée dans la tradition de l'Église orthodoxe, qui vise la paix de l'âme ou le silence en Dieu) etc.
Le 2 août 1939, Albert Einstein, le scientifique le plus célèbre au monde, inquiet que cette Allemagne nazie soit sur le point de se doter d'une arme atomique, signe une lettre destinée au président américain Franklin Roosvelt, l'informant que des bombes d'un genre nouveau et d'une extrême puissance pourraient être construites.
En janvier 1942, le chef de la Maison-Blanche donne son accord pour la production d'une bombe atomique. Paradoxalement, Einstein ne fera pas partie de l'équipe qui donnera naissance à cette créature champignonesque. "A cause" de son pacifisme exacerbé lors de la Première Guerre mondiale il sera tenu à l'écart du laboratoire où sera conçue et réalisée la bombe.
En août 1945, une bombe à l'uranium est lâchée au-dessus d'Hiroshima (340.000 habitants) puis sur Nagasaki (195.000 habitants).
L'humanité est entrée dans l'ère atomique.
Einstein était pacifiste. Après la guerre, il militera pour le désarmement nucléaire jusqu’à sa mort en 1955.
Einstein se sentait proche de la philosophie de Spinoza, exprimée par la formule "Dieu, c'est-à-dire la Nature". Le "Bon Dieu", qu'il appelait aussi, sans grande révérence, "le Vieux", c'était toujours le Réel, la réalité du Monde. Pour lui, la quête scientifique est d'ordre spirituel
Sur l'échelle de l'évolution, le rameau humain se distingue par la dominance des qualités spirituelles sur les qualités physiques (du psychisme sur le somatique).
Après la minéralité, après la végétalité et l'animalité, l'humanité mène à la spiritualité. L'univers, d'abord matériel, puis vivant, cherche à monter d'un échelon vers plus de sens et d'organicité. Il se cherche un supplément d'âme. C'est cela le Surhumain de Nietzsche, et la religiosité cosmique d'Enstein face au mystère et à la beauté du monde.
C'est la mission de l'homme de faire advenir l'Esprit, et de développer son esprit pour qu'en émergent l'Esprit et sa concrétisation : la noosphère. L’Esprit symbolise donc cette force de vie, cet élan vital qui anime la Noosphère.
Thanatos, pulsion de mort n'est pas toujours négative de même qu'Eros, pulsion de vie n'est pas toujours positive. Il nous faut assumer les contradictions du Réel au lieu de chercher à éradiquer le pôle négatif. Il y a de la souffrance, mais il y a aussi de la joie. Il ne peut y avoir de souffrance sans joie. Le refus du paradoxe et de la contradiction, c'est le refus du Réel.
Les traditions chinoises ont bien mieux que nous, vu et assumé toutes les richesses de ces bipolarités que le yin et le yang taoïstes résument parfaitement.
"La condition des hommes s'avérerait pitoyable s'ils devaient être domptés par la peur d'un châtiment ou par l'espoir d'une récompense après la mort". Einstein.
Plutôt que de faire de la Vie la voie du Salut, le christianisme a fait de la Mort la voie du salut, car la "vraie vie" commence après la mort. Pourtant, Jésus prêchait la sainteté surhumaine, une morale libertaire, refusant l'hypocrisie des institutions. Mais le côté légendaire et miraculeux, inventé par les Evangiles, a complètement dénaturé le message christique pour subjuguer les foules ignares.
La religion de la peur !
Nietzsche admirait ce "grand homme supérieur" que fut Jésus, qui prêchait l'offrande de l'existence au service de ce qui dépasse l'homme infiniment. A nouveau, "Deviens ce que tu es et ce que toi seul peut faire". Ce que tu es potentiellement est déjà là, depuis toujours. C'est ton destin. Mais tu peux choisir de le devenir ou pas. Tu peux passer à côté de ton être et te perdre dans tes illusions et tes fantasmes.
Nous avons besoin d'un nouvel horizon, d'un nouveau souffle pour survivre à nos propres pulsions de mort, ce désir plus ou moins conscient en chacun de nous. Thanatos, pulsion de mort, nous pousse vers l'autodestruction. Il nous faut apprendre à gérer nos pulsions destructrices. Agressivité, maladie mentale, projection sur les autres de ce qui nous arrive, ressentiment, mal-être, haine... sont des pulsions de mort.
Toute l'ancienne civilisation égyptienne était construite sur l'après-mort. La pensée de la mort obsédait tout le monde, surtout les puissants. Ce fut la perte de la civilisation égyptienne.